mercredi 28 mai 2008

La standardisation de la pensée des jeunes.

On a tous entendu parler de mai 68, particulièrement en ce moment, où l’on fête le 40e anniversaire de ces événements : la crise économique, sociale, culturelle et politique, les revendications contre le conformisme, la remise en question du système universitaire, la révolte contre un monde étriqué et politiquement correct, le manque de liberté sexuelle…
Cette période célèbre dans notre histoire occupe une place importante dans l’esprit de ceux qui l’ont vécue, elle fût révélatrice et changea de nombreuses choses dans notre vie quotidienne. Aujourd’hui encore, cette révolte est contestée ou approuvée selon les avis. Certains reprocheraient même à ces évènements d’avoir joué un rôle déclencheur dans les problèmes économiques, politiques et sociaux actuels… D’autres voient mai 68 comme un combat d’arrière-garde.

Mais certaines de ces contestations sont-elles réellement enterrées ?
Le conformisme de la réflexion et les préjugés auraient-ils vraiment disparus au Royaume du Prêt à penser ? Prenons un exemple simple…

A coup d’interventions préventives de tout poil en milieu scolaire (police, justice, RATP, nutrition, prévention anti-tabac, alcoolisme, drogue, MST…), ne chercherait-on pas, en nous surprotégeant, à nous formater ? L’idée du départ est intéressante mais ce qu’elle devient ne l’est plus du tout…
Nous avons presque tous subi ces interventions : prenez par exemple la délinquance et ses conséquences judiciaires, thème souvent abordé par la police en 4e.
J’ai récemment assisté à cette dernière performance (et aussi à celles sur le racket et la toxicomanie toujours agrémentées de leurs conséquences judiciaires respectives). Après en avoir parlé avec certaines personnes de ma classe, qu’est-t-il ressorti de tout cela ?
On nous a expliqué de long en large pourquoi et comment nous étions TOUS des délinquants en herbe, pourquoi nous allions TOUS finir au bagne et pourquoi nos parents allaient TOUS avoir honte de leur progéniture…Caricatural !?
Pour les conséquences judiciaires, simple dissuasion ou menace voilée ? On nous a en effet beaucoup parlé, avec amour et émotion, des « sanctions dissuasives », destinées à nous faire réfléchir sur nos méfaits et comprendre à quel point nous étions dans l’erreur. Nous remet-on réellement dans le droit chemin ou nous force-t-on juste à penser sous un certain angle ? Effet positif ou bourrage de crâne ?
« Lorsqu’on est jeune, on a toujours une grande idée de la tolérance, mais lorsque vous vieillirez, vous comprendrez. » Entendu de la bouche même de l’agent ! Je préférerai qu’on me présente la chose comme Zola l’a fait : Au cours des siècles, l’histoire des peuples n’est qu’une leçon de mutuelle tolérance.
Cette idée de la jeunesse éblouie par les grands principes n’est pas nouvelle, c’est sûr, quand on sera marié, divorcé, remarié, deux enfants, on comprendra ce que c’est la vie !
Ensuite, cette parole est rabaissante pour nous mais aussi par rapport à la tolérance qui est une grande idée de notre société. Pourquoi nous parler depuis la plus tendre enfance de liberté, égalité, fraternité, tolérance si même un agent de l’état écarte négligemment ces idéaux ?
Enfin, si on part du principe que les jeunes sont irrécupérables dans leur bêtise, pourquoi se donner la peine de se déplacer pour nous parler, à nous simples d’esprit ?
Est-ce prendre la jeunesse au sérieux ?

Armelle D.

samedi 17 mai 2008

GTA 4 : la liberté du virtuel tachée par son effet dans la vie réelle...

illustration de Gaspard H.
Que penser du succès du dernier GTA, plus réaliste que jamais aucun jeu auparavant mais qui pose problème ? En tout cas Take-Two, le producteur du jeu, aurait écoulé 6 millions d’exemplaires seulement pendant la première semaine de sa commercialisation ce qui équivaut à 500 millions de dollars (soit 0.5 Kerviel de chiffres d’affaires en une semaine pas mal, non ?).

Malgré le prix des nombreux composants qu’il faille acheter( un écran full-hd, (la Ps3, plus encore les jeux…Ce qui fait facilement du 850 euros sans les jeux )et comme vous l’aurez compris le jeu a un très grand succès au point que les spécialistes du box-office du Hollywood Reporter craignent qu’un film comme Iron Man ne se fasse oublier. Ce film attend un succès à la hauteur de son budget énorme : de 100 millions d’euros (0.02 Kerviel) qui va sûrement ne pas être atteint !

Une polémique tourne autour de GTA du fait que ce jeu est violent, sanguinolent, et que la drogue et le sexe sont omniprésents. Est-ce qu’il faut totalement interdire ce jeu diaboliquement addictif ou au moins de 18 ans seulement (c’est-à-dire ne pas l’interdire soyons honnêtes…)?
Les créateurs se défendent : « le joueur n'est pas obligé de plonger dans les excès du jeu » c’est précisément ce qui fait l’originalité du jeu qui crée au joueur une seconde vie de gangster à N.Y, dans une ambiance comparable à celle de Taxi Driver…
Ce jeu sert de "punching ball" au joueur, on se fait poursuivre par la police et on les distance sur la roue arrière de sa moto à 140 à l' heure en pleine ville en écoutant une radio américaine...Finalement le plus difficile est de respecter le code de la route et la loi!
Malheureusement cela ne s’arrête pas là : la série de jeux GTA est régulièrement accusée aux Etats-Unis d’avoir une mauvaise influence sur les joueurs qui irait jusqu’ à la reproduction des actes violents du jeu et même jusqu’à la criminalité !
Nadine Morano( secrétaire d’Etat à la famille ) s’inquiète car ce jeu qui « consiste à se glisser dans la peau d'un personnage qui vend de la drogue, commet des assassinats ou des braquages, est d'ores et déjà annoncé comme le produit culturel le plus vendu au monde » souligne-t-elle.

La situation est plutôt compliquée car les raisons qui dressent ses ennemis contre GTA sont les mêmes que celles qui soulèvent l'enthousiasme de ses admirateurs…
A suivre.

Benjamin Delattre., 15 ans

mardi 13 mai 2008

Quand Darcos passe à la casserole...

Dès que l'on entend "Xavier Darcos" et "réformes" c'est sûr, les oreilles frémissent. On s' insurge, on proteste, on râle. Lycéens et professeurs sont dans la rue comme si ce mécontentement commun les avait brusquement réunis. Grèves, manifestations, blocus sont à l'ordre du jour. Bref, c'est la pagaille. Quelqu'un d'extérieur à tout ça se demanderait ce qui a bien pu déclencher tant de virulence. Nous répondrons simplement : "les dernières réformes". Oui. Notre ministre de l'éducation a décidé tout d'abord d'instaurer le service minimum d' accueil( SMA ). Il s'agit de mobiliser un certain nombre de professeurs qui seront payés sur le salaire des grévistes. Ça permet aux parents de laisser leurs enfants à l'école quelles que soient les mouvements politiques. L'inconvénient est que cela remet en cause le droit de grève et que ça diminue l'impact de celles-ci. Xavier Darcos a remarqué une énorme baisse du niveau scolaire moyen en regardant les chiffres, et a décidé de revenir à un système d'éducation archaïque basé sur le par coeur et l'approfondissement des fondamentaux( en particulier français et grammaire ). Mais est-ce que cela conviendra vraiment à la jeunesse actuelle? C'est la question. Et si au bout de quelques années on se rend compte en recalculant ces fameux chiffres ou moyennes que ça n'a pas marché, on aura alors sacrifié toute une génération. Et justement à propos de baisse de niveau, M. Darcos a aussi décidé d' "externaliser l'échec scolaire ". En d'autres termes, il veut séparer les élèves en difficulté du reste de la classe. Oui mais comment? C'est comme ça qu'on en vient au samedi supprimé et aux deux heures en moins par semaine. Les deux heures retirées seront recyclées en "étude pour les élèves en difficulté". A priori c'est une résolution plutôt positive mais les professeurs font remarquer qu'au contraire il ne faut pas diviser la classe et que cela risque de créer des inégalités encore plus fortes. Et puis de toute façon ce sera un peu dur de remonter la barre si on retire aux enfants deux heures par semaine et une matinée. Surtout que M. Darcos veut aussi rajouter des matières : l'enseignement de l'instruction civique et morale et l'histoire de l'art. Finir le programme avec tout ça me semble un peu ambitieux voire incompatible. Mais évidemment la cerise sur le gâteau comme vous le savez tous, c'est les suppressions de postes. Là, le ministre de l'éducation a carrément allumé la mèche. D'ailleurs, on parle de suppressions de postes mais c'est plutôt qu'il ne veut pas remplacer les professeurs qui partent à la retraite. Mais cela revient à peu près au même c'est à dire : moins de professeurs, donc des classes en sur-effectif, ce qui entraîne l' augmentation de l'échec scolaire, etc... Un vrai cercle vicieux. Lui qui voulait diminuer la baisse du niveau scolaire, M. Darcos je crois que vous repasserez !
B. H., 15 ans

vendredi 11 avril 2008

Dossier de la quinzaine, le micro-crédit.

Qu’est-ce que le micro-crédit ?

Comment sortir de la spirale infernale qui entraîne les mieux lotis à s’enrichir et les plus humbles à s’appauvrir ? La question ne date pas d’hier : la Révolution française avait surgi de révoltes suscitées par l’inégalité des conditions de vie, qui perdura dans l’Europe du XIXème siècle marqué par les débuts de l’ère industrielle. Après 1945, la diffusion planétaire du modèle économique libéral a accentué les déséquilibres entre pays développés et pays en développement. C’est en 1952, qu’apparaît l’expression « Tiers monde » pour la première fois, dans un article du démographe Alfred Sauvy pour l’hebdomadaire Observateur( devenu Le Nouvel Observateur entre temps ). La globalisation des économies n’a pas fait fléchir le phénomène, loin de là. Sans doute saviez-vous déjà que 2% de la population mondiale détient 80% des richesses. Personne ne remet cette statistique en doute, et les critiques du néo-libéralisme( le système économique selon lequel on laisse les marchés se réguler tous seuls, où l’intervention de l’État doit être réduite au maximum )reviennent régulièrement. Mais si les condamnations sont nombreuses, les propositions de modèles alternatifs sont plus rares…

Rayer la pauvreté de la « mappemonde » : un tel défi semble impossible à relever. C’est pourtant l’objectif que s’est fixé Muhammad Yunus, un professeur d’économie bangladais, en imaginant le principe du micro-crédit.

De quoi s’agit-il ?

Yunus a constaté que la grande majorité des travailleurs pauvres de son pays était incapable de dégager un bénéfice de leur activité. Ils sont généralement empêtrés dans un système pernicieux, dépendant d’usuriers à qui ils versent la quasi-totalité de leur modeste salaire (un usurier est quelqu’un qui prête de l’argent à un taux d’intérêt excessif). Le micro-crédit consiste à accorder aux plus démunis des prêts de toutes petites sommes à des taux d’intérêts accessibles pour leur permettre de se lancer une activité économique. Yunus souligne ainsi les limites de la charité, solution discrétionnaire et ponctuelle qui ne règle rien sur le long terme. Le procédé qu’il a mis sur pied dans les années 70 (suite à la terrible famine qui a ravagé le Bangladesh en 1974, entraînant la mort de plus d’un million de personnes) crée les conditions d’une véritable émancipation des petites gens, et tout particulièrement des femmes. « L’expérience le prouve : le crédit, lorsqu’il passe par les femmes, amène des changements plus rapides que lorsqu’il passe par des hommes », affirme Muhammad Yunus dans son autobiographie intitulée Vers un monde sans pauvreté (éd. JC. Lattès). Aujourd’hui, 94 % des 2,1 millions d’emprunteurs bangladais sont des femmes. Les remboursements s’échelonnent de semaine en semaine. Celle qui souhaite vendre les vêtements de sa fabrication peut emprunter l’argent qui lui manque pour acquérir le matériel nécessaire (machine à coudre, tissus, bobines). Une autre empruntera le peu qui lui faut pour préparer des beignets qu’elle proposera les jours de marché.

L’idée de la Grameen Bank( de « gram » qui signifie village )est de venir à la rencontre des clients. Là où les banques standard exigeraient des garanties et une procédure administrative trop complexe pour des individus analphabètes pour la plupart, la banque de Yunus vise à s’insérer dans le contexte local. Aucun recours en justice n’est prévu contre ceux qui manqueraient au contrat de confiance. Il apparaît que les taux de remboursement sont bien plus élevés à la Grameen Bank que dans les établissements traditionnels( 98 % environ )!

Depuis la création de la banque en 1883, le système du micro-crédit s’est diffusé dans 60 pays répartis sur le globe. Il rencontre de grands succès en Amérique latine, dans plusieurs pays d’Afrique, mais aussi aux Etats-Unis( à Harlem, à New-York )et en Europe : 15 pays, dont la France, font l’expérience de la micro-finance.

En 2006, Muhammad Yunus a reçu le prix Nobel de la Paix. Pourquoi pas plutôt celui de l’économie ? Sans doute parce que le défi qu’il a lancé est trop original.

J. D.

mercredi 9 avril 2008

La reconversion de Chabal dans le football américain


Illustration de Gaspard H. ,15 ans

Chabal le joueur de rugby que vous connaissez tous après qu'il ait fait vibrer toute la France lors de la coupe du monde de rugby, aurait signé un pré-contrat très fructueux avec les New England Patriots (club de football américain)!

Partirait-il pour l'argent (15 millions de dollars pour trois ans, ce qui représente le cinquième salaire de la National Football Ligue) ou juste pour marquer sa déception au sélectionneur français, Marc Lièvremont ? Sûrement les deux...Ou peut-être même qu'il n'en pouvais plus d' accomplir sa routine habituelle consistant à faire des percées de 50 mètres pour finalement marquer un essai et écraser six joueurs sur son passage...

Autre avantage de cette possible reconversion : il jouera avec des joueurs plus proches de son gabarit ! Le Général Manager des Patriots est convaincu que "Chabal a tout pour devenir l'un des meilleurs linebackers de la NFL [...] Son profil nous intéresse. Il va bien sûr devoir apprendre les rudiments du jeu et s'adapter à un nouvel environnement, mais il a les qualités que nous recherchons. C'est un guerrier et nous allons en faire un monstre."

L' équipe de France a décidément laisser filer un des joueurs les plus puissants de cette génération alors qu' il commençait à devenir la mascotte de l'équipe de France! C'est donc maintenant aux américains de pousser des cris d'hommes préhistoriques et aux français de se trouver des nouveaux arrivants performants.
Mais quelles sont ces chances de réussir dans cette voie ? A lui de nous le prouver !

Marianne P., 14 ans

lundi 7 avril 2008

Le passage difficile de la flamme à Paris.

Par notre envoyé spécial T. R., en direct du stade Charlety :
"Quelle émotion dans la cohue!! Quelle foule!! On ne s'y retrouve plus.
La flamme, arrivée en car (son trajet a du être interrompu à cause des manifestants vers 1/3 ou 1/2 de son trajet) vers 16 heures, n' a donc pu être vue presque que par les gendarmes qui étaient sur place au bon moment, mais on ne désespère pas de la voir ressortir à un moment ou à un autre.
Les cars des différents pays se succèdent avec de nombreux véhicules de la police nationale et quelques "chars" de journalistes bientôt plein d'oeufs.
Mais les espoirs sont bientôt déçus : le dragon chinois est sorti, hué par la foule des manifestants, mais la flamme n'aura été que entr'aperçue derrière les grillages du stade.
Personne ne peut me renseigner : est-elle déjà sortie alors que mon attention était captée par un autre mouvement de foule ou est-elle restée au chaud à l'intérieur? Ou peut-être a-t-elle été éteinte par la neige qui s'est mise à nous tomber dessus d'un coup?




La police a été très prévoyante et ses représentants ont pour ordre de refouler le moindre colis( ne parlons pas des gens ). Il est même impossible d'aller aux toilettes publiques à 50 centimètres des barrières.
En tout, cas, à part quelques oeufs, des cars, quelques sportifs (vraiment peu pour l'occasion), et des dizaines, voire des centaines de gendarmes, policiers, et CRS ( même la police montée et les coureurs de la gendarmerie étaient représentés), on n'a pas vu grand chose, et les quelques rares personnes à être venue pour la flamme repartent déçus au bout de 1H45 d'attente (18H45 pour des prévisions aux alentours de 17H00, mais il ne pouvaient pas partir à cause des blocus des manifestants et des gendarmes et autres).
Mais les manifestants (bien plus nombreux), non contents de leur succès en rajoutent et les forces de l'ordre doivent intervenir à plusieurs reprises avec une violence qui fait douter sur la liberté d' expression...Quelques annonces passent mais les cris de la foule empêchent d' entendre précisément de quoi il s'agit. Il semblerait que la circulation soit rouverte et que la foule se disperse peu à peu.
C'était T. R., envoyé du blog du monde des ados, à vous les studios!"
On nous annonce à l'instant que même certains députés ont participé à la manifestation par des banderoles ou autres...
Le gouvernement chinois auraient mieux fait de laisser des représentants des droits de l'homme courir à côté du porteur de la flamme. Ils en ont vu les conséquences et après les J.O. personne, désormais, ne pourra dire qu'il n'avait pas connaissance de ce qui se passait au Tibet, c'est à ça qu'ont servi je pense ces manifestations principalement et c'est bien que les défenseurs des droits de l'homme et du Tibet aient réussi malgré la violence qu'ils ont subi et qu'ils vont devoir subir dans le monde au cours des prochains mois pour dire ce qu'ils ont à dire!
On n'a donc pas fini d'entendre parler du Tibet, et il semblerait que la flamme continue son trajet en grande partie en car à cause de ces évènements".

T. R., 13 ans, B. D., 14 ans

Mémoire souillée, printemps noir.

Un an presque jours pour jours, cette haine qui revient au même endroit, à la nécropole militaire de Notre-Dame-de-Lorette dans le Pas-de Calais. Des lettres noires sur les stèles blanches du carré musulman tournées vers La Mecque. Comment exprimer l'émotion qui nous saisi lorsque l'on lit "FUCK LES REBEUX", "FUCK MAHOMET", ainsi que d'autres tout aussi désolantes à l'encontre de Rachida Dati ministre de la justice ?

Pour la mémoire souillée de ces morts.

Pour le respect dû à ces jeunes hommes d'Afrique du Nord dont le sang ,impur aux yeux de ces abjectes profanateurs, a abreuvé nos sillons lors des deux grandes guerres.

Pour le délit de faciès dont souffrent encore ceux qui ont le teint trop mat pour d'autres.

Pour le défi lancé à la France, à la République.

Pour le message de paix lancé par les hommes politiques de tous bords.

Pour l'espoir que le Forum de Paris, terminé il y a une semaine, placait en une potentielle Union Méditterranéenne.

Un regard en arrière et l'impérieuse obligation de ne pas oublier, de ne rien oublier, et de se dresser face à la honte.

Ambroise F., 15 ans

Fenêtre secrète (2004).



Si je vous dis Johnny Depp, vous pensez tous à " Pirate des Caraïbes ". Dommage pour vous.
" Fenêtre secrète " n' est peut-être pas connu du grand public mais cela n'en fait pas moins un grand film. Inspiré d'une nouvelle de Stephen King, il nous plonge dans l'univers inquiétant de Morton Rainey (Johnny Depp) , un écrivain à succès qui vient de divorcer d'avec sa femme et se réfugie dans sa splendide maison perdue en pleine nature. Il y vit complètement reclus et s'enferme dans une misanthropie croissante. Sa vie n' ayant plus de sens, il se laisse aller et passe ses journées en peignoir. Mais un jour, un homme étrange vient troubler sa solitude et l'accuse d'avoir volé et publié une de ses histoires. Cette accusation, Morton ne la prend pas au sérieux, la croyant fausse. Mais elle va prendre de l'ampleur et des éléments étranges vont venir semer le doute dans sa tête. Il se voit alors entraîné dans un affrontement inextricable avec un homme dangereux et fou. Mais l'étranger s'avère être beaucoup plus proche de Morton qu' il n' aurait jamais pu l'imaginer... Le suspens nous tient en haleine jusqu'à la fin du film. Quand on commence à entrevoir la vérité, on ose à peine y croire tant le dénouement est inattendu et spectaculaire. On se glisse parfaitement dans cette ambiance noire et pessimiste qui ne nous lâche à aucun moment d'un bout à l'autre du film. A la limite du fantastique, il mélange fiction et réalité, confond l'imaginatif et le concret, ... on dirait presque une nouvelle d'Edgar Allan Poe! La musique correspond au film, par sa richesse et son intensité. Quand on l'entend au début elle nous laisse des frissons sur la peau. Et ce n' est qu' un avant goût. Johnny Depp est époustouflant et se fond dans son rôle qui lui va d' ailleurs comme un gant. Taciturne, énigmatique, inquiétant, son personnage plein d'ambiguïté attire tout l'intérêt du spectateur. Ficelé avec brio, ce film est en fait une réflexion sur la folie et ce qui peut la déclencher. Il faut l'avoir vu plusieurs fois pour remarquer les détails qui nous sont offerts comme des indices mais qu'on ne peut apercevoir que quand on connaît le fin mot de l'histoire. Ils révèlent la finesse et la minutie du scénario de la même façon que dans Shining. A voir absolument!
B. H., 15 ans

samedi 5 avril 2008

Le mosquito, " l'arme anti-adolescent ultra efficace ".

Illustration de Gaspard H. , 15 ans
Cette semaine la Commission européenne n'a pas souhaité interdire le mosquito, petit boîtier muni d'un haut parleur émettant des ultrasons audibles uniquement par les adolescents. La commission estime qu'il incombe à chaque état de prendre une telle décision.

En France le mosquito serait vendu depuis près d'un an par trois sociétés qui l' ont renommer "beethoven", il a un prix d'environ 900 euros et sur son boîtier est écrit "conçu pour disperser les groupes d'adolescents aux comportements antisociaux "! Inventé par un ingénieur gallois( Howard Stapleton ), le mosquito émet un son désagréable et a une fréquence oscillant entre 17000 et 18000 Hertz. Il est selon son inventeur la première arme sonore de dissuasion anti-ados. Le mosquito émet des sons que l'on a tous normalement déjà entendus " grâce " à certains de nos camarades de classe et de leurs téléphones mais le mosquito est bien plus efficace que ce succédané. Un site belge qui demande l'interdiction de ce répulsif propose un test de sa puissance :
http://www.trianglerouge.be/mosquito/ressources.php (à écouter à pleine puissance pour en apprécier toute " l'efficacité ", mais à consommer avec modération quand même).
Howard Stapleton, son inventeur dément tout de même avoir voulu créer des zones sans enfants et affirme que son invention doit bénéficier d'une législation pour être utilisée. Ce genre d'armes ne devrait même pas être vendu, imaginez dans une cage d'escalier ou devant une banque le bruit émis !
Le sujet commence à faire polémique en Europe et de nombreuses plaintes sont recensées...

L'existence d' une " arme anti-ados " fait réfléchir...
Sommes-nous si terrifiants que ça pour en arriver à ce degré de stigmatisation, on se croirait dans un film de science fiction, ou dans fahrenheit 451 ou même encore dans l'excellent sketch des Inconnus : le Martifouette (
http://fr.youtube.com/watch?v=YOJlNpSv6dM)...
Après le spray anti-SDF l'invention du mosquito( ou encore mieux le "beethoven" qui par son harmonie dissuade les jeunes) paraît absurde et de vouloir s'en servir bien plus encore! Que pensent ses défenseurs de nous les jeunes? ... !
Christine Boutin, ministre du logement et la secrétaire d'Etat à la ville, Fadela Amara, ont regretté que l'on soit arrivé " à un tel degré de stigmatisation et d'exclusion des jeunes " et ont insisté sur le fait que leur " priorité est d'assurer un cadre de vie décent et de qualité à tous [...], au lieu de prendre des mesures douteuses, sans concertation avec la population et dont l'efficacité reste à démontrer ", quand même...

Benjamin Delattre, 15 ans

mardi 1 avril 2008

Plan sortie dépaysante à Paris : Breakfast In America.




Illustration de Gaspard H. , 15 ans

Vous vous souvenez tous de la première scène de Pulp Fiction, celle du hold-up d’un resto en bord d’autoroute ? Si vous avez encore les premières mesures endiablées en tête, foncez au Breakfast in America, un authentique « dîner » américain (comme on appelle ces salles aux USA), vous aurez l’impression d’être passé de l’autre côté de l’écran…. On s’installe sur des banquettes rouges autour de tables en formica, où le ketchup, la moutarde (sucrée) et la Barbecue sauce sont alignés en rang d’oignon. Vous pourrez vous régaler d’un véritable burger, accompagné de frites, de chips de maïs ou de salade de choux ! Rien à voir avec les répliques fadasses qu’on a l’habitude de manger sous une autre enseigne. Si vous voulez carrément de l’exotisme, choisissez de venir bruncher un dimanche : la carte, bilingue, vous annonce des pancakes nappés de sirop d’érable, un choix d’omelettes, du bacon grillé, servi avec du café à volonté et du jus d’orange pressée. Les serveurs, tous américains, vous serviront de vrais milkshakes, des cheesecakes et des donuts saupoudrés de sucre glace, sur fond sonore de… Supertramp ! (Breakfast In America)
L’endroit étant assez petit, il faut souvent patienter le week-end, mais l’attente en vaut la chandelle !


Breakfast in America, 17, rue des Écoles, Métro Jussieu ou Cardinal Lemoine
Un deuxième dîner vient d’ouvrir dans le Marais : 4, rue Mahler, Métro Saint Paul


J.D.

lundi 31 mars 2008

La recette du jour : les navettes de Marseille.


Qui n’a jamais goûté ces curieux biscuits à la fleur d’oranger, tellement bons à l’heure du thé ? Mais avant de n’en faire qu’une bouchée, vous êtes-vous demandé d’où la pâtisserie provenait ? La fabrication des navettes est liée à une fête catholique, celle de la Chandeleur. A Marseille, ce ne sont pas tant les crêpes qui font fureur la semaine du 2 février que les fameuses navettes… Il suffit d’aller faire un tour du côté de l’abbaye Saint Victor, près du Vieux Port de Marseille, pour s’en rendre compte : de gigantesques files d’attentes s’étirent dans les rues environnantes. C’est au Four des Navettes, la plus vieille boulangerie de la cité phocéenne, que les marseillais viennent acheter leur fournée. Selon la légende, le biscuit doit sa forme et son nom à la barque transportant Saint Lazare, Marthe et Marie-Madeleine, qui auraient accosté dans la plus vieille ville de France il y a deux mille ans, pour y diffuser le christianisme naissant. Le jour de la procession, l’archevêque de Marseille bénit une douzaine de navettes, dont la recette est tenue secrète depuis 1781 par la minuscule boulangerie !
Pour ceux qui seraient de passage à Marseille, rassurez-vous : on trouve des navettes toute l’année.
Four des Navettes, 136, rue Sainte, Saint Victor, Marseille.

Pour les autres, mettez la main à la pâte, voilà une occasion en or pour changer du quatre-quarts ou du gâteau au yaourt :

Recette pour 25 navettes :

Ingrédients

500g de farine
250 g de sucre
75 g de beurre ramolli à la fourchette
3 œufs + 1 jaune
50 ml d'eau de fleur d'oranger
50 ml d'eau
1 c. à café d'eau

Préparation

Mélanger la farine, le sucre et le sel dans un saladier.
Former une fontaine pour y placer les œufs, l'eau de fleur d'oranger et le beurre; mélanger en versant l'eau peu à peu jusqu’à obtenir une pâte un peu ferme; laisser reposer au frais pendant 1 heure.
Séparer la pâte en petites boules de 50 g chacune environ; rouler chacune pour obtenir une forme ovale; pincer les deux extrémités pour faire les pointes de la navette; à l'aide d'un couteau, faire une incision profonde sur le dessus dans le sens de la longueur.
Placer les biscuits sur une plaque beurrée et farinée; laisser reposer à nouveau pendant 2 heures.
Battre le jaune d'œuf avec la c. à café d'eau, en badigeonner chaque navette.
Cuire à 180º C. jusqu'à ce que les biscuits prennent une légère teinte dorée. Attention : vérifier régulièrement car la cuisson est rapide.

J.D.

dimanche 30 mars 2008

Dossier de la quinzaine, comprendre le FMI et la Banque mondiale.

On entend beaucoup parler du FMI depuis la crise des crédits immobiliers (ou crise des subprimes) qui a émergé l’été dernier aux Etats-Unis, avant de se diffuser à l’ensemble des économies mondiales. L’élection d’un homme politique français, Dominique Strauss-Kahn, à la tête de l’institution nationale, en septembre 2007, a fait la une de la presse de l’hexagone.

Mais au fait, de quoi s’agit-il ? Quelle est la différence entre le Fonds monétaire international et la Banque mondiale ?
C’est l’occasion de clarifier leurs missions respectives.
Si les deux institutions sont souvent citées ensemble, c’est qu’elles ont été créées au même moment, au cours d’une conférence tenue à la fin de la Deuxième guerre mondiale (en juillet 1944), dans une ville du New Hampshire au Etats-Unis appelée Bretton Woods. Pour les délégués présents, il s’agissait de reconstruire le système économique international, pour éviter qu’une guerre ne se reproduise. Ils avaient constaté que les déséquilibres financiers qu’avaient connus les pays les plus industrialisés dans l’entre deux guerres, notamment la crise de 1929, avaient joué un rôle déterminants. Les pays avaient développé des réflexes protectionnistes les uns vis-à-vis des autres, c'est-à-dire qu’ils s’étaient mis à protéger la production nationale contre la concurrence étrangère. De la méfiance réciproque à la poussée des nationalismes, l’engrenage des tensions allait aboutir au conflit.
Dans ce contexte apparurent le FMI et la Banque mondiale, aux activités complémentaires, inscrites dans les missions de l’ONU. Le premier était essentiellement chargé de veiller à l’équilibre des économies (en contrôlant ce qu’on appelle la balance des paiements, c'est-à-dire l’ensemble des opérations commerciales, financières et budgétaires réalisées en un an par un pays et le reste du monde). Aujourd’hui, le Fonds se mobilise pour aider un pays en cas de crise économique : on dit qu’il intervient à court terme. L’argent qu’il prête provient des cotisations des pays membres (leurs quotes-parts). Ils sont actuellement 185 pays.
Le principal objet de la Banque mondiale pour la reconstruction et le développement (Banque Internationale de Reconstruction et de Développement) était et reste la lutte contre la pauvreté : c’est une mission à long terme. Ses interventions, qui ne concernaient que l’Europe à l’origine, se déploient maintenant dans l’ensemble des pays en développement. C’est d’ailleurs à la France que la Banque mondiale a accordé son premier prêt, en 1947, d’un montant de 250 millions de dollars. La BIRD tire la plus grande partie de ses ressources d’emprunts qu’elle réalise sur les marchés financiers, et dans une moindre mesure des quotes-parts des pays membres (également 185).
Le FMI et la Banque mondiale siègent à Washington, d’où le terme de « consensus de Washington » qui revient souvent pour faire référence aux institutions. Leur efficacité et leur légitimité même sont contestées, et ce pour plusieurs raisons. D’une part, parce que leur fonctionnement, vieux d’une soixantaine d’années, ne semble plus capable de répondre aux défis actuels du système monétaire international. D’autre part, à cause du poids inégal des pays membres : au FMI comme à la BIRD, le droit de vote est fondé sur le montant des cotisations. Plus un pays est riche, plus il pèse dans les décisions (c’est le principe : 1$ = 1 voix). Par ailleurs, le FMI est traditionnellement dirigé par un européen (Dominique Strauss-Kahn désormais) tandis que le président de la Banque mondiale est systématiquement dirigé par un américain (Robert Zoellnick). Les pays émergeant appellent à un fonctionnement plus transparent et démocratique.

J.D.

samedi 29 mars 2008

Que se passe-t-il au Tibet et que faut-il en penser ?


Illustration de Gaspard H. , 15 ans

Je pense qu’il est d’ abord important de s’intéresser à l’histoire et au début du conflit Sino-tibétain puis après nous nous poserons des questions sur les J.O en Chine.

En juillet 1949,le Tibet entretenait des échanges commerciaux avec la Grande-Bretagne et le pouvoir communiste en Chine était en train de se mettre en place avec Mao. La Chine considérait que le Tibet faisait partie intégrante de la Chine, que le Tibet devait être " libéré du joug impérialiste britannique" et qu' il devait rejoindre " la mère patrie" (la Chine). Elle envoya donc en octobre 1951 des milliers de soldats au Tibet persuadés par le gouvernement chinois qu' ils allaient libérer pacifiquement le Tibet mais en fait qui ont, petit à petit, cadenassé le pays.
En mai 51, l’Accord en 17 points qui annonce clairement que le Tibet est une province chinoise est signé contre leur gré par les Tibétains. Le dalaï-lama (chef religieux et politique du Tibet), encore adolescent à l'époque, se laisse charmer par les propos apaisants, pacifiques mais en fait mensongers de Mao. C’est seulement en 1955 que le dalaï-lama va constater l’ampleur de l’occupation chinoise et les conséquences sur sa province natale : les monastères étaient vidés peu à peu, les Tibétains n’avaient aucun pouvoir de décision, ils subissaient des attaques contre leur religion (bouddhisme tibétain principalement) devaient nourrir les troupes chinoises et le dalaï-lama servait de marionnette au Parti Communiste qui profitait de son très jeune âge (19 ans). Dès lors que de nombreux Tibétains en avaient pris conscience, excédés, ils s’unirent contre l’envahisseur (même des moines prirent les armes) soutenus par les Etats-Unis. Le Tibet fut tout de même bombardé par la Chine qui reprit le contrôle dans le sang des régions insurgés en 1956. Les nouvelles des insurrections de l’Est ne circulaient pas même jusqu’ à Lhasa (capitale du Tibet géographique).

En mars 1959, le dalaï-lama reçut une étrange invitation des autorités chinoises (il devait aller seul en Chine pour une représentation théâtrale), dans le même temps des Tibétains de l’Est arrivaient à Lhasa avec des nouvelles désastreuses des révoltes, le dalaï-lama décida donc de s’enfuir avec son entourage dans la nuit du 16 mars 1959 en Inde à Dharamsala ce qui aggravera la violence des combats au Tibet. Beaucoup de Tibétains vont petit à petit suivre le dalaï-lama (80000) en Inde et au Népal. Au Tibet, la population subit l’endoctrinement communiste, les terres sont distribuées arbitrairement, la vie monastique est anéantie, les révolutionnaires sont exterminés ou envoyés dans des camps, la culture tibétaine est détruite puis en 1966, la révolution culturelle en Chine (le mouvement de déstuction de la culture orchestré par Mao) ne fait qu’aggraver la situation au Tibet (destructions de monastères, de livres, de touts témoignages historiques…).
En 1987, le dalaï-lama participant à de nombreux congrès dans le monde entier va ouvertement abandonner l’idée d’indépendance et va demander l’association d’un grand Tibet vraiment autonome avec la Chine, l’arrêt de l’immigration incessante chinoise et le respect des droits fondamentaux des Tibétains. Cela va choquer de nombreux moines et la Chine va refuser. Le dalaï-lama est contesté par certains Tibétains qui ne croient plus au pacifisme et les Chinois qualifient encore le dalaï-lama de « séparatiste ». Tous les jours, des moines sont tués pendant des manifestations, en mars 1989, la plus grande manifestation anti-chinoise se déroule à Lhasa. La manifestation sera réprimée dans le sang avec quelques dizaines de Tibétains tués...
En fait, les Chinois se rendront compte qu’ils n’ont non seulement pas soumis les Tibétains et que le nationalisme tibétain ne cesse de croître.

Pourquoi la Chine s’intéresse-t-elle tellement au Tibet ?
Tout d’ abord les Chinois refusent le dialogue parce que d’autres régions seraient susceptibles de réclamer, eux aussi leur indépendance. Le Tibet , à part sa situation géostratégique au cœur de l’Asie, en est aussi le château d’eau. Tous les principaux fleuves d’Asie y prennent leur source. La Chine exploite aussi le bois au Tibet(déforestations à grande échelle), la couverture forestière du Tibet a été estimée et a décliné de 25.2 millions d’hectares à 13.57 millions d’hectares en 40 ans, les Chinois ont rapportés le chiffre de 54 milliards de dollars de l’exploitation des grumes (gigantesque bûches de bois). Le Tibet est aussi riche en minerais et en hydroélectricité, de nombreuses centrales électriques sont construites au Tibet pour la Chine qui se débarrasse de ses centrales.
Le Tibet est totalement maltraité par toutes ces exploitations (déboisement, érosion des sols, disparition de certaines espèces animales chassées pour leur valeur marchande…) cela poserait des dangers pour son écosystème.
On a l’impression que le Tibet sert de « débarras » et « d’entrepôt » au Chinois qui l’exploite pour leur propre consommation et le Tibet est traité de façon clairement coloniale.

On peut bien évidemment comprendre le soulèvement de la plupart des Tibétains et amoureux du Tibet ou tout simplement défenseur des droits de l’homme, mais une question se pose : pourquoi ne suivraient ils pas la parole pacifique de leur chef religieux et politique, le dalaï-lama, qui prône la non-violence ?
Une réponse a été donnée par Lhadon Tethong, directrice du mouvement Students for a Free Tibet : « Les jeunes sont plus virulents car beaucoup ont été élevés dans un monde libre et ils s’expriment plus librement et ouvertement que les générations précédentes, attachées aux valeurs traditionnelles. » « Je dis que la Chine ne mérite pas les Jeux Olympiques mais je le dis avec un amour et un respect total pour le dalaï-lama. Personne n’est plus légitime que lui. ». Son explication semble très claire et convaincante mais ne serait-ce pas aussi un moyen de protection personnelle que de se dire pour le dialogue tout en sachant que la Chine n’est pas encore prête au dialogue et qu' il pourrait être victime d'attentats ? C’est aussi une limite à la violence qui perdure depuis 50 ans.

Pour moi, il est évident qu’il faut boycotter la cérémonie, on ne peut pas rester indifférent à tout ça. Rama Yade (secrétaire d’état aux droits de l’homme) a précisé « si la situation empire je me vois mal, à titre personnel, assister à cette manifestation sportive sans réagir » La situation n’est -elle pas déjà assez grave comme ça ?
Il suffit de lire l’ avis de Nicolas Lopez (escrimeur français) pour se rendre compte de l’ indifférence de certains sportifs :« Entre l’excitation d’aller aux jeux et la gêne d’ être dans un pays comme la Chine, c’est l’excitation d’ aller aux jeux qui l’emporte ».
Il est incroyable aussi de voir la réaction erronée de Chinois, de milieu plutôt cultivé pourtant, qui nous démontre le détournement de l’information en Chine en comparant le Tibet avec la Corse ! Le Tibet semble êtrepour les Chinois seulement une province qui veut son indépendance sans aucune raison fondée, c' est malheureusement bien plus que ça!

Information historique tirée du livre de Françoise Pommaret : Le Tibet : Une civilisation blessée, éditions découvertes Gallimard.

Benjamin D.,15 ans

jeudi 27 mars 2008

Le phénomène Ch'ti !

Le film "Bienvenu chez les Ch'tis" qui apparaissait au départ comme une comédie bien sympathique sur les habitants du Nord est devenu en quelques semaines un véritable phénomène de société en s'imposant comme La comédie de l'année et même peut-être bientôt celle de l'histoire du cinéma français car le film est en mesure de dépasser le nombre d'entrées réalisé par "La grande vadrouille" qui est pour le moment le film français ayant le mieux marché.
Le duo comique formidable de Dany Boon et Kad Merad allié aux nombreuses blagues sur le Nord elles aussi écrites par Dany Boon fait de cette comédie un film culte que tout le monde va voir presque par devoir tant le " buz" médiatique autour de celui-ci est important. C'est donc un effet "boule de neige" qui entraîne toutes les classes d'âges, toutes les classes sociales, mais surtout toutes les régions de France dans les salles de cinéma.

Mais ce qui est le plus incroyable dans ce film est le fait que les spectateurs ressortent heureux des cinémas et qu'il n'est désormais pas rare d'entendre dans la rue les gens se répéter sans cesse les "Heeeeiiiinn! Biloute!" qui sont des expressions qui ne se limitent plus au langage Ch'ti mais qui se propagent maintenant dans le langage courant.

On a pu remarquer aussi après le succès du film que les villages du nord sont désormais des objets d'admiration et que de nombreux visiteurs vont sur les lieux du tournage à "Bergues", ce petit village du Ch'Nord qui est devenu en quelques semaines un véritable lieux de pèlerinage pour beaucoup de français. A savoir que le panneau à l'entrée du village a déjà été volé plusieurs fois.

Ch'est che langage Ch'ti qui a fait le chucchès de che film et qui ch'apprend déjà de plus de plus dans le Ch'Nord. Mais à part rendre Dany Boon millionnaire, ce film nous aura fait découvrir un des nombreux dialectes présent en France et va dynamiser la région du Nord d' une nouvelle façon des plus originales...

Simon M., 14 ans

mercredi 26 mars 2008

La télé réalité.

Depuis maintenant une bonne dizaine d’année la télé réalité a envahi les programmes télévisés et à force on se pose des questions...
Copié de la télé réalité américaine, ce concept a fait des audiences incroyables si bien que chaque chaîne a son jeu ou son émission sur lesquels on est tous déjà tombé.(passons les détails...)

Il y a peu de temps la star académie s’est terminée et il faut dire qu’il était temps !
Des chiffres disent que nous regardons la star académie de moins en moins ! A force de voir des chanteurs banals la gagner et des mauvais chanteurs se prendre pour des artistes on se lasse vite...

En ce moment la série pékin express dont le but est de traverser des pays et d' arriver le premier à un endroit précis en faisant du stop est accusée de tricherie (pas très étonnant d'ailleurs) !
Il semblerait que les producteurs donnent de l’argent à des conducteurs pour que ceux-ci emmènent certains candidats ….

La série « L’île de la tentation » qui passe en été sur TF1, elle, a donné lieu à plusieurs procès puisque les candidats réclamaient de l’argent pour leur RÔLE. La justice leur a d’ailleurs donné raison puisque selon eux le scénario étant écrit, la personne le jouant est considéré comme un acteur et mérite donc un salaire.

Regarder des acteurs vivre ou chanter pendant des mois ça va un moment mais quand ça repasse chaque année c'est désespérant !

Tous ces exemples montrent bien que la télé réalité n’a plus beaucoup de succès, à juste titre puisque tout est prémédité. On en rigolait mais là c'est vraiment trop bas ! On en vient même à la mépriser ; on a fait une "over dose"; il est temps de passer à un autre genre et d' élever le niveau !

Marianne P., 14 ans

Visite officielle de Nicolas Sarkozy chez la Reine.

illustration de Gaspard H.,14 ans
"Un peu plus loin que l'Entente cordiale". C'est par ces mots que Nicolas Sarkozy qualifie les relations qu'il entend avoir avec Gordon Brown le 1er ministre Britanique dans une interview à la BBC, la veille de sa visite officielle en Angleterre.
Après les nombreuses dérogations obtenues par l'Angleterre au Traité de Lisbonne, les relations avec Angela Merkel la Chancelière allemande moins cordiales que sous l'ère Chirac, les rapports de force au sein de l'Europe seraient-ils en train de changer ?
"Angela Merkel ne peut réussir seule, Gordon Brown ne peut réussir seul", c'est résumé par lui-même le point de vue de Nicolas Sarkozy sur la question européenne en se posant ainsi en partenaire incontournable en Union Européenne.
D'autant plus que la candidature de Tony Blair à la présidence du Conseil européen est officiellement soutenue par l' Angleterre. Ce même Tony Blair qui pendant la campagne présidentielle avait fait un discours devant les parlementaires UMP pour soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy se verrait bien renvoyer l'ascenseur. La victoire de l' ancien 1er ministre britannique fait chaque jour de moins en moins de doutes.
L'Elysée a profité de cette visite officielle pour exposer conjointement avec le Royaume-Uni leur vision commune des réformes concernant les institutions internationales. Les principales concernent notamment le Conseil de sécurité de l' ONU, le FMI (où Dominique Strauss-Kahn a trouvé un CDD qui en plus d'être utile est bien payé), la Banque Mondiale et ouvrir le G8 à la Chine, à l'Inde, à l'Afrique du Sud, et au Brésil ainsi qu'au Mexique.
Mais la réforme du G8 ne fait pas l'unanimité à l'exemple de son fondateur Valéry Giscard d'Estaing qui, pragmatique, pense que "treize, c'est trop pour être efficace, et pas assez pour être représentatif".
A.F., 15 ans

lundi 24 mars 2008

La mode FACEBOOK


Depuis peu de temps, un site communautaire qui existait depuis quelques années aux Etats-Unis est en train de conquérir la France : Facebook. Vous connaissez tous ce site qui marche de mieux en mieux mais, qu'est-ce que c'est Facebook?
Et bien c'est un réseau qui était à la base intra-universitaire mais qui, grâce à son succès, s'est très vite développé pour s'ouvrir au monde entier. Alors, dans ce réseau, chacun a son "profil" et sa page perso sur laquelle il présente tout ce dont il a envie.
Le principe de Facebook est de permettre à chaque utilisateur de trouver ou retrouver tous ses amis et d'engager avec eux des conversations, des jeux, des questionnaires en tous genres... Ce sont toutes ces activités diverses qui font qu'on ne se lasse pas de Facebook car on trouve toujours un nouveau divertissement qui peut nous occuper pendant des heures sans qu'on s'en rende compte : par exemple il existe un test d'intelligence qui ne vous lâche pas tant que vous n'avez pas dépassé le score de vos amis.
Mais il y a une autre application de ce réseau qui est la possibilité pour les utilisateurs de créer ou d'adhérer à des groupes, et qui sont donc plus absurdes les uns que les autres. Même si ça paraît complètement inutile, ça devient très vite indispensable pour chaque personne de joindre des groupes comme : "Pour que coyote arrive enfin à choper bip bip" ou encore "Pour l'interdiction d'applaudir à l'atterrissage".
Mais il n'y a qu'une seule façon de l'apprécier : "join FACEBOOK".
Simon M., 14 ans

jeudi 20 mars 2008

Dossier de la quinzaine, la Slovénie, présidente du Conseil européen

Vous avez peut être remarqué en ouvrant les journaux ou aux informations qu’une voix qui se fait rarement entendre en France s’exprime régulièrement sur les sujets d’actualité : la Slovénie a pris la présidence du Conseil de l’U.E. début janvier 2008 pour la conserver 6 mois, avant de passer le relais à la France (début juillet).

De quoi s’agit-il ?
Le Conseil européen regroupe l’ensemble des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres (27 actuellement) qui se réunissent au moins 4 fois par an, autour des thèmes fixés sur l’agenda politique.
Attention ! Le Conseil européen se distingue du Conseil de l’Union européenne, formé des ministres de l’Union qui se retrouvent selon leur portefeuille (Agriculture, Finance, Affaires générales…) pour fixer les lois communautaires (celles qui seront appliqués dans les pays membres de l’U.E.)
Il existe aussi le Conseil de l’Europe, qui n’a rien à voir avec l’U.E. Cette institution, créée en 1949, rassemble 47 démocraties européennes, et s’est fixé pour mission de promouvoir la démocratie et de protéger les droits de l’homme en Europe.

Quelles sont les missions du Conseil européen ?
C’est lui qui donne les impulsions nécessaires au développement communautaire, en définissant les orientations politiques générales
de l’U.E. Concrètement, le Conseil se charge :
>
D’organiser et de présider toutes les réunions du Conseil européen et du Conseil de l'Union européenne, ainsi que des comités et groupes de travail soutenant ses travaux.
>
De représenter le Conseil au sein des autres organes et institutions de l'U.E., tels que la Commission européenne et le Parlement européen.
>
De représenter l'Union européenne au sein d'autres organisations internationales et auprès des pays tiers.
Le Conseil européen n’a pas le pouvoir de légiférer, c’est à dire de promulguer des lois, mais ses décisions (produites généralement par consensus) sont rarement contestées (et encore moins ignorées) par les autres institutions européennes.

Qui le dirige ?
L’idée du Conseil, c’est de donner une identité plus tangible à l’U.E., qui n’a pas de représentant suprême comme c’est le cas dans les systèmes politiques nationaux. Le Conseil européen a voulu respecter le jeu démocratique en instituant le principe de la rotation. Si les règles ont souvent été modifiées, le principe d’associer des pays de tailles différentes dans des groupes tripartites (c'est-à-dire composés de trois pays : un grand, un moyen, un petit) a toujours été conservé. Les trois pays élaborent ensemble le programme pour les 18 mois à venir, en collaboration avec la Commission : il s’agit de garantir la continuité des activités du Conseil. La composition des groupes est décidée par consensus au Conseil des ministres.
Le trio présidentiel actuel est formé de l’Allemagne (1er janv. – 30 juin 2007), du Portugal (1er juill. – 31 déc. 2007) et de la Slovénie (1er janv. - 30 juin 2007). C’est la première fois qu’un nouvel entrant parmi les douze pays ayant intégré l’U.E. en 2005 et 2007- accède à la fonction. La tâche principale de la triade aura été de parachever le processus de ratification du traité de Lisbonne, pour qu’il puisse entrer en vigueur avant les élections du Parlement européen de 2009.
La présidence française, initiée en juillet prochain, inaugurera un nouvel épisode, en association avec la République tchèque et la Suède.

NB : le traité de Lisbonne est le texte modifié qui remplace le traité établissant une constitution pour l'Europe, que les français et les néerlandais avaient rejeté en 2005. Le texte, signé dans la capitale portugaise en décembre 2007, a pris effet sans passer par référendum, c'est-à-dire sans consultation populaire, ce que certains constestent.

J.D.

mardi 18 mars 2008

L'Ecole des femmes se joue à Paris

(Pour les Parisiens ! )
Au théâtre de l’Odéon, du 24 janvier au 29 mars se joue L’École des femmes, de Molière, avec pour acteur principal un Daniel Auteuil « cheveux longs et moustachette » aussi drôle que touchant dans sa crainte « d’être cocu ».
Afin de ne pas le devenir, il a son plan : adopter une fille de 4 ans, l’éduquer de manière à la rendre la plus stupide que possible afin qu’elle n’ai pas l’idée de tomber amoureuse, et la tenir le plus à l’écart possible de personnes susceptible de l’ajouter sur la liste des risibles cocus. Mais ce qui devait arriver arriva, la jeune idiote dénommée Agnès (17 ans déjà) tombe sans le faire exprès amoureuse d’un jeune homme. A partir de là, le ménage à trois, formé du vieux (D. Auteuil) déployant tous ses efforts pour éliminer les concurrents du coeur d’Agnès, le jeune dragueur (Horace) amoureux de sa proie, et Agnès, pas si idiote que ça, amoureuse sans connaître l’existence de l' amour, développe des situations plus "moliéresques" les unes que les autres. L’amour, plongeon vertigineux dans l’inconnu, où se succèdent enlèvements, rendez-vous galants en haut d’une échelle, sous les étoiles et la menace pathétique d’un Daniel Auteuil époustouflant dans ce rôle. La mise en scène moderne et poétique de Jean-Pierre Vincent et les costumes eux très traditionnels contribuent à faire de cette pièce un succès . Il faut savoir que cette pièce est écrite en vers ce qui ajoute au comique habituel chez Molière un lyrisme à part à l' exemple de ces deux vers :
"Je vous avouerai donc avec pleine franchise
Qu' ici d' une beauté mon âme s'est éprise"
En un mot, que du bonheur !
A.F., 15 ans

samedi 15 mars 2008

Le mystère de la disparition d' Antoine de Saint Exupéry serait dévoilé...

Horst Rippert, ex aviateur de la Luftwaffe (armée de l’air allemande) a déclaré dans le livre Saint-Exupéry l’ultime secret qui va paraître ces jours-ci qu’il aurait abattu Antoine de Saint-Exupéry le 31 juillet dans le ciel des alentours de Marseille. Antoine de Saint-Exupéry était écrivain et aviateur : « Pour moi, voler ou écrire c’est tout en un. »

On connaissait Saint-Exupéry pour Le Petit Prince, et on nous a toujours raconté qu' il n' était jamais revenu d'une mission en Méditerranée, aujourd' hui le dernier chapitre de l' histoire de Saint-Exupéry semble avoir été découvert mais le plus intéressant selon moi est de se pencher sur la réaction de Horst Rippert face à ce qu' il a fait et décider de taire par honte pendant 64 ans . "Pendant des années on a cherché en imaginant que la personne qui l'avait abattu s’en serait glorifié au contraire c’était une honte effroyable pour lui, c’était une catastrophe. Il avait abattu l’idole de l'aviation!" témoigne Luc Vanrell, coauteur de Saint-Exupéry l'ultime secret, et qui a fait parti des personnes qui ont fait de nombreuses recherches sur la mort de Saint-Exupéry.

"Je me suis dit, mon gars, si tu ne fous pas le camp, je vais te canarder. J'ai plongé dans sa direction et j'ai tiré, non pas sur le fuselage mais sur les ailes. Je l'ai touché, le zinc s'est abîmé, droit dans l'eau, il s'est écrasé en mer. Personne n'a sauté. Je ne saurais en dire davantage",
"Le pilote, je ne l'ai pas vu, et quand bien même, il m'aurait été impossible de savoir que c'était Saint-Exupéry. J'ai espéré et j'espère toujours que ce n'est pas lui",
"Son œuvre a suscité les vocations de nombre d'entre nous. J'aimais le personnage (...) Si j'avais su, je n'aurais pas tiré, pas sur lui!", déclare encore Horst Rippert.

Je trouve que toutes ces déclarations montrent bien la passivité morale des soldats durant les guerres que ça n’ était pas leur guerre mais « la guerre des grands », que c’ étaient des deux côtés des hommes et non des machines à tuer, que du même côté tous ces soldats auraient pu être des amis, ou être frères…
Lazare Ponticelli, qui lui s' est majoritairement battu en 14-18, a bien souligné avant sa mort l’ absurdité de la guerre et la cécité de ses soldats dans cette phrase : "Je tire sur toi mais je ne te connais même pas. Si seulement tu m'avais fait du mal."

J’avais aussi envie de publier une histoire que j’ai lue et qui me semble bien montrer les relations possibles entre deux lignes ennemies et qui ont beaucoup été décrites dans de nombreux livres et films très intéressants.
Lazare Ponticelli aimait raconter cette histoire, ce jour où un homme s'était retrouvé blessé dans le no man's land qui séparait les lignes et que les brancardiers n'osaient s'aventurer sous le feu…
"Il hurlait : Venez me chercher, j'ai la jambe coupée. Je n'en pouvais plus. J'y suis allé avec une pince. Je suis d'abord tombé sur un Allemand, le bras en bandoulière. Il m'a fait deux avec ses doigts. J'ai compris qu'il avait deux enfants. Je l'ai pris et je l'ai emmené vers les lignes allemandes. Quand ils se sont mis à tirer, il leur a crié d'arrêter. Je l'ai laissé près de sa tranchée. Il m'a remercié. Je suis reparti en arrière, près du blessé français. Il serrait les dents. Je l'ai tiré jusqu'à nos lignes, avec sa jambe de travers. Il m'a embrassé et m'a dit : Merci pour mes quatre enfants. Je n'ai jamais pu savoir ce qu'il était devenu."

Benjamin D., 15 ans

vendredi 14 mars 2008

Faya Dub.


Chacun ses goûts, chacun sa musique.
Peut-être êtes vous plutôt rap et dans ce cas la vous vivez à la bonne époque mais si vous êtes plutôt rock ou jazz….alors il est vrai qu’il vaut mieux demander à ses parents !
Mais vous pouvez aussi nous laisser des commentaires et nous faire part de vos « bon plans ».

Cette semaine c’est Faya Dub l’heureux élu :
Groupe parisien existant depuis 1998, il distille un reggae chaloupé aux sonorités jazzy.
Leurs deux premiers albums «
Irie Feeling » et « Sings and Play » avaient déjà eu de bonnes critiques mais ils ont voulu marquer le coup ajoutant à leur palmarès « World Wide Reggae »
qui est tout simplement grandiose :
Ce n’est pas moins de 11 morceaux instrumentaux qui nous y sont proposés.
De sonorités Nigériennes, Bosniaques ou Jamaïquaines, le groupe n'a pas peur de tisser une véritable mosaïque d'influence.
Nous sommes aux frontières du reggae, du jazz (trombones et trompettes ayant une grande place) mais aussi du dub avec des grosses lignes de basses bien senties, le tout se mariant avec talent : c'est un véritable hymne aux voyages qui nous est proposé là.

Alors si jamais vous aimez le son du saxophone, de la flûte traversière, des cuivres en général
et que vous raffolez des solos alors cet album est pour vous !

Marianne P., 14 ans

jeudi 13 mars 2008

Le scaphandre et le papillon.


Peintre de génie mondialement acclamé, Julian Schnabel adapte le best-seller bouleversant de Jean-Dominique Bauby dans un chef- d'oeuvre d' émotion. Le scénario raconte l'histoire de Jean-Dominique Bauby, un journaliste qui est atteint du "locked in syndrome" suite à un accident vasculaire cérébral. Celui-ci doit alors apprendre à communiquer en clignant de l'oeil gauche. Il va ainsi être capable de dicter des mots, des phrases puis de pages entières et tout ce travail aboutira finalement à un livre dont il a mémorisé chaque mot et qui reflétera sont état d'esprit, à la fois cynique, poétique et touchant. Ce film a eu le prix de la mise en scène au Festival de Cannes l'année dernière et, pour couronner le tout , le héros principal : Mathieu Amalric a été récompensé d'un oscar. Il faut avouer qu'il méritait bien ça après tant d'heures de tournage passées avec des pansements disséminés sur tout son corps !

Le personnage fait preuve d'un cynisme débordant pour accepter une dure réalité. La métaphore du scaphandre et du papillon signifie en fait que le héros se réfugie dans l' imagination afin d' échapper à son corps (le scaphandre). Le sublime jeu des caméras nous retranscrit bien les impressions et ce que ressent le personnage.

Bref des émotions à foison sans tomber dans le mélodrame. BRAVO! Allez le voir, louer le DVD enfin débrouillez vous mais ne le manquez pas !

Marianne P., 14 ans

mercredi 12 mars 2008

La mort de Lazare Ponticelli.


Le dernier Poilu de la guerre de 1914-1918 est mort mercredi à l'âge de 110 ans à son domicile du Kremlin-Bicêtre, près de Paris, ont annoncé l'Elysée et le secrétariat d'Etat aux Anciens combattants.

C' est en regardant les informations que j'ai appris la nouvelle.
Je m'étais jusqu'ici pas vraiment posé la question de savoir quand mourrait le dernier des 8.5 millions de Poilus de 14-18.
Il était le dernier à pouvoir témoigner de la guerre des tranchées et le dernier à pouvoir raconter l'indicible...
Pour moi, c' est plus que le décès d' un Poilu, j'aurais eu envie de l'entendre en face à face, qu' il me raconte. Comme l' eau que je laisse filer entre mes doigts ouverts : quand l'eau a disparu, je veux la ressaisir.
"J'espère que la jeunesse d'aujourd'hui n'oubliera pas les combattants des deux guerres qui ont sacrifié leur vie afin qu'elle puisse vivre dans une France libre", ajoutait-il à l'adresse des jeunes générations. C'est la seule chose qu'il désirait et il faut espérer que nous n' oublierons pas.
Il ne voulait ni d'obsèques nationales ni grande cérémonie, ni défilé en son honneur mais en l'honneur des victimes de la Grande Guerre, civiles et militaires.
"Je ne pense qu'à tous mes frères d'armes qui sont tombés. C'est à eux que les honneurs reviennent. Je ne suis que leur humble représentant ayant eu la chance de survivre. Moi je suis passé au travers de la guerre injuste et horrible".

Benjamin Delattre, 15 ans
Illustration de
Gaspard H. , 15 ans

Les Piliers de la Terre

Après nous avoir habitués à de très bons romans d'espionnage et être passé maître dans l'art du suspens, Ken Follet change totalement d'époque et de style pour nous offrir Les Piliers de la Terre. Le récit se déroule au Moyen-Age, au XIIe siècle principalement et a pour centre l'Angleterre. Les histoires de plusieurs personnages de classes sociales et d'origines très différentes vont se retrouver étroitement mêlées.
On verra Philip, petit moine grimper peu à peu les échelons du
clergé, avec toutes les difficultés que cela comporte, et il devra notamment faire face à l'ambition d'un évêque sans scrupules et un comte cruel et violent qui veulent à tout pris l'empêcher de faire construire une cathédrale, sans quoi un monastère n'est rien.
Tom le bâtisseur et sa famille doivent aussi affronter la famine et le froid. Tom s'est promis de construire une cathédrale, et ses voeux lui feront perdre sa femme, Agnès, qui mourra en mettant un enfant au monde.
Elen et Jack, son fils vivent dans la forêt comme des hors-la-loi. Ils trouveront Tom et ses enfants accablés par la mort d'Agnès. Tom et elle tombe instantanément amoureux et ils repartent sur la route avec Tom toujours en quête d'une cathédrale.
Ils croiseront le chemin de Philip qui les engagera pour construire une cathédrale à Kingsbridge, le monastère qu'il dirige. A la mort de Tom, Jack reprendra le
flambeau.
Tout cela dans un cadre de guerre civile, où le roi Stephen et les rebelles, dirigés par sa soeur Maud se livrent une guerre sans merci pour savoir qui héritera de la couronne d' Angleterre.
Le dénouement est plus qu'étonnant, mais je me dois d'en laisser la surprise à de futurs lecteurs...
L'intrigue est assez compliquée mais le livre reste un bonheur et le style de l'auteur nous garde suspendu au récit jusqu'au bout.

Le jeu Les piliers de la terre est sortie en 2006.
Le principe est assez simple : le but est de participer le plus activement possible à la construction de la cathédrale de Kingsbridge. Pour cela il faut rassembler le maximum d'artisans qui travailleront la pierre, le bois et le sable pour gagner des points de victoires et remporter la partie. On retrouve certains personnages et lieux du livre ainsi que l'idéal que se sont fixés Tom le bâtisseur et Jack, son beau fils. Le jeu est très bien conçu et différentes extensions sont disponibles pour les joueurs expérimentés.

Théo R. , 13 ans

mardi 11 mars 2008

La nouvelle série britannique à succès


Parmi la vague de séries télévisées déferlant sur la France, dont la plupart sont américaines, les séries britanniques marquent souvent par leur originalité et par leur humour décalé que les français aiment tant.
Celle qui a attiré l'attention ces derniers temps est la courte série du nom de "SKINS" qui a presque le même principe que ce blog: "une série pour les jeunes, écrite par des jeunes". C'est donc le point de vue de jeunes adolescents qui est abordé dans cette histoire qui met en scène des personnages hilarants et plus étranges les uns que les autres confrontés aux problèmes d'un quotidien plutôt particulier.
Ce sont effectivement les personnages qui font le charme de la série, car chaque épisode est centré sur l'un d'eux. Et par rapport au public, ils apparaissent comme des jeunes assez proches et familiers par un mélange de réalisme et de folie totale.
Cette série, qui se détache donc réellement du lot habituel américain, passe sur la chaîne Canal+ (pour ceux qui l'ont)... et sur internet bien sûr! Elle sortira dans quelques temps en DVD.
Allez jeter un coup d'oeil sur Youtube, vous ne le regretterez pas! Laissez nous des commentaires sur la série ça nous intéresse d' avoir votre avis...
Simon M., 14 ans

lundi 10 mars 2008

La pauvreté de la soirée éléctorale sur les chaînes publiques.

Hier soir, lors de la soirée municipale, le choix entre un match de foot qui comme tous les matchs désormais s'annonçait palpitant, et celui de la conscience citoyenne fut rude. Nous avons tout de même choisi de regarder les débats des chaînes publiques, quelque peu redondants de part le manque de constructivité de leurs invités. Que ce soit les candidats UMP répétant toute la soirée que c'était des élections locales tandis que les candidats socialistes eux parlaient de revanche, de conquêtes, de sanctions au pouvoir actuel sans que ni les uns ni les autres ne développe de thèses vraiment intéressantes; à quelques exceptions près, on s'est franchement ennuyé...

Benjamin D., 15 ans

Les différentes expressions du féminisme

A l’occasion de la journée de la femme, chaque média a voulu se faire plus original que son voisin. Ainsi impossible d’écouter la radio, la télévision ou d’ouvrir un journal sans avoir droit à un « reportage exclusif de nos envoyés spéciaux » sur la situation de la femme en France.
Mais rendons leur justice, ils nous rappellent que l’écart de salaire hommes / femmes est actuellement d’environ 25%. Pourtant, l’égalité de ce point de vue là (à poste, compétences, résultats et expériences identiques) est prévu par la loi. En Novembre 2007, à l’occasion d’une conférence sur ce même sujet, Xavier Bertrand (ministre du Travail de l’époque) avait promis des sanctions pour les entreprises qui n’auraient pas signée d’accord fin 2009 .
Une autre initiative, qui se révélera sûrement moins efficace, mais peut être plus originale, celle d’une curieuse association féministe nommé « La Meute » de décerner un prix aux publicités les plus sexistes, ou macho devrais-je dire !

Les résultats sont :
-catégories clichés sexistes :
1 La Polo Cup de Volkswagen.
2 Citroën.
-catégorie nudité et sexualité :
1 Lingerie Triomph
2 Conseil général des Yvelines
-catégorie violence , prostitution, et pornographie :
Région Flandre, Sky Europe.

Un prix Fémino pour la publicité la moins sexiste a été décerné ainsi qu’un Prix Macho avec félicitations du jury pour la diffusion d’images pornographiques depuis plusieurs années.

A.F., 15 ans

samedi 8 mars 2008

There will be blood

Ce film de Paul Thomas Anderson a tout selon nous pour régner parmi les chefs d'oeuvres :

- Tout d' abord par son scénario. Daniel Paintview, grand pétrolier, part avec son fils H.W. à Little Boston (un grand plateau désertique de Californie rappelant les paysages des films de Sergio Leone).Ils s'y installent pour y exploiter le pétrole très riche de la région à commencer par le ranch des Sunday. Il va monter une grande entreprise familiale et dynamiser cette région par son activité, jusqu' au moment où les premiers propriétaires vont demander leur "part du gâteau". Alors la famille va se disperser "and there will be blood" ...

-Puis pour le casting avec le sanglant Daniel Day Lewis qui nous avait déjà fait son effet dans Gangs of New York et qui ici de son regard nous frappe encore. Quant à Paul Dano (Eli Sunday) qui jouait Dwayne, le fils muet dans Little Miss Sunshine, et qui dans ce film vous réserve de longues tirades colériques qui nous ont marquées, nous l' avons encore une fois trouvé merveilleux dans son rôle de prêtre évangélique.

- Et enfin pour la musique qui nous fait rentrer dans le cadre, la Californie au début du siècle dernier. Le film est aussi régulièrement plongé dans de nombreux silences qui donnent une particularité à part à ces scènes. On peut apprécier le feeling du réalisateur qui prend son temps et qui ne laisse aucune scène lui échapper, tous les détails semblent réfléchis : c'est vraiment très agréable à regarder.

En sortant de ce film on a l' impression d'être aller voir un chef d'oeuvre sans le savoir et je pense que ça n'était pas seulement une impression.
Benjamin D., 15 ans

dimanche 2 mars 2008

Spielberg et les JO de Pékin


Que penser de la décision de Steven Spielberg de boycotter les J.O. de Pékin (alors qu'il en était le codirecteur artistique)? Il a raison : son statut de célébrité lui permet d'attirer l'attention plus que n'importe qui sur le Darfour. Il est essentiel qu'un cinéaste comme celui-là prenne position, et ce qui se passe au Darfour est plus important que les Jeux Olympiques de Pékin.

Benjamin D., 15 ans

illustration de Gaspard H. , 15 ans

Orange Mécanique

Nos parents nous ont toujours interdit de voir Orange Mécanique... Tant pis ! Ce film de S.Kubrick, encore tabou 37 ans après sa sortie (1971), est superbe malgré sa violence. L'acteur principal, Malcolm McDowell, continue à imposer sa présence diabolique à travers son sourire qu'on n'oublie pas. La musique (9e Symphonie de Beethoven, principalement), agit comme un amplificateur de la violence et, curieusement, on a l'impression qu'elle a été composée pour le film. On n'est pas dans un film, on est dans un monde à part entière. Il y a plein de détails à apprécier, et on peut revoir le film à plusieurs reprises et découvrir des nouveaux détails qui nourrissent la finesse et la grandeur de film, comme dans Shining du même réalisateur.

Benjamin D., 15 ans

Tant qu'a voir le film, autant lire le livre ( de Anthony Burgess ). D'ailleurs si vous avez lu le livre vous pourriez être déçu par la fin du film. Le livre est très intéressant, il est écrit avec le même argot parlé dans le film, incarné par l'expression culte du film : "Qu' est ce que t' as dans le gulliver?" (dans la tête).
G.H., 15 ans